Circuit Jean Balde

11.3Km

Ce circuit, le plus long proposé sur la commune, a été conçu pour vous faire découvrir l'ensemble du territoire de Latresne et ses richesses. Les rives de la Garonne, les anciens marais, le quartier du Castera, les coteaux et ses vignobles, la vallée de la Pimpine, les étangs et zones humides, le vieux hameau de Pardaillan, les lavoirs, etc... rien ne vous échappera!

Ce cirtcuit est dédié à Jean Balde (1885-1938), de son vrai nom Jeanne Marie Bernarde Alleman, femme-écrivain qui vécut une grande partie de sa vie à Latresne, dans la maison familiale du Casin (aujourd'hui disparue). Très proche des Mauriac, c'est chez elle que François rencontre sa future femme Jeanne Lafon. Jean Balde publia de nombreux romans nostalgiques d'un monde rural et bourgeois qui disparaît inexorablement.

Elle s'éteint d'un cancer dans sa maison de Latresne, après un ultime combat contre l'implantation d'un pylône dans son jardin, qui fait l'objet du roman Le Pylône et la Maison. François Mauriac est venu, peu de temps avant, lui remettre la Légion d'honneur. Un monument lui est dédié sur le petit square en face de la mairie.

FEUILLE DE ROUTE

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A partir de la gare de Latresne, traverser la route et emprunter la piste cyclable Roger Lapébie qui s'enfonce dans la vallée de la Pimpine.
Parking: Parking d'une quinzaine de places devant la gare de Latresne. Si plus de place, se rapatrier sur le parking de la place de la mairie.

Ancienne gare de Latresne

En 1873 fut inaugurée la première ligne de chemin-de-fer traversant le territoire de la commune de Latresne reliant Bordeaux à La Sauve. Ce train qui transportait aussi bien des marchandises que des passagers, parcourait 27 kilomètres en empruntant en grande partie la vallée de la Pimpine.

Une autre ligne passait à la gare de Latresne: le “tramway” Bordeaux-Cadillac. Mise en service en 1897 elle connut aussitôt un énorme succès puisque 365 000 personnes l’utilisèrent la première année, soit un taux de 1000 voyageurs par jour! En plus des 5 trains quotidiens, existait un convoi spécifique pour les dimanches et jours de fêtes. Le “train des théâtres” partait de Bordeaux à 00h30 et ramenait les spectateurs de la rive droite en pleine nuit.

Face à la concurrence grandissante du transport routier depuis l’invention du moteur diesel et des pneumatiques à chambre à air, les lignes de chemin de fer ferment une par une. Le tramway Bordeaux-Cadillac cesse son activité en 1935. La ligne Bordeaux-La Sauve est fermée pour les voyageurs en 1951. Seul le tronçon jusqu’à Espiet continue de fonctionner pour la cimenterie jusqu’en 1979. Le train avait causé la mort du transport fluvial sur la Garonne, et lui même fut remplacé par le transport routier.

L’ancienne gare de Latresne-Castera abrite aujourd’hui un magasin de brocante où vous pouvez également vous restaurer avec des produits de qualité. Elle a conservé sa forme originelle avec le hall des voyageurs, l’habitation du chef de gare et la halle des bagages. Entrez dans le bâtiment pour contempler le guichet préservé de la gare!

Accès libre pendant les heures d'ouverture du commerce. SInon, visible depuis la route.
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Emplacement d'un établissement antique

Les ruines d'une villa gallo-romaine ont été retrouvées à cet endroit sous les bâtiments de l'actuel Aéro-Campus, situés au débouché de la vallée de la Pimpine. A deux reprises (1954 et 1987), des petites fouilles de sauvetage ont permis de mettre en évidence plusieurs salles rectangulaires et un hypocauste (chauffage par le sol) semi circulaire, qui semblent appartenir à une ensemble beaucoup plus vaste qui reste à découvrir dans le même secteur. L'occupation de cet établissement semble s'étaler du Ier siècle au IVe siècle après J.C.

Plusieurs bases de colonne ont été dégagées, mais la trouvaille sans doute la plus intéressante est une petite stèle votive en calcaire, partiellement brisée, représentant un personnage debout, le bras droit levée et le bras gauche tenant ce qui semble être une bourse. Il est possible qu'il s'agisse d'une représentation de Mercure, dieu du commerce, avec un de ses attributs le plus répandu: la bourse tenue à la main.

Il semble qu'il y ait eu une certaine continuité d'occupation sur ce même site stratégique au croisement de la Pimpine, de la Garonne et de la vieille route de Toulouse. En effet différents indices laissent penser que le premier château des seigneurs de “La Trena” était situé au même endroit, comme l’indique par exemple le toponyme “castera” évoquant un site fortifié et qui a donné son nom à ce quartier de Latresne.

Les fouilles ont eu lieues sous les bâtiments actuels de l'Aérocampus. Il n'y a plus rien à voir sur place aujourd'hui.
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Zone humide

C’est un lieu magique, une curiosité naturelle, le bayou de l’Entre-deux-Mers disent même certains! Cette zone humide coincée entre l’ancienne voie ferrée devenue voie verte et les coteaux abrupts, offre un paysage de désolation aquatique d’où émergent des troncs d’arbres morts et des bosquets d’iris. Ici passait un ancien bras de la Pimpine, aujourd’hui bloqué par le terrassement de l’ancienne voie ferrée; mais une source au pied des coteaux alimente toujours cette zone et l’inonde constamment.

Véritable réserve naturelle hébergeant des dizaines d’espèces différentes d’animaux et de végétaux, vous êtes sûrs d’y croiser un habitant des lieux, pour peu que vous soyez discret et patient. Les cris et les chants des oiseaux, des rongeurs et des batraciens se mélangent en une sorte de brouhaha envoûtant qui ne s’atténue qu’à l’approche de visiteurs indélicats. Devant ce spectacle exotique on ne serait presque pas surpris de croiser un alligator!

Visible depuis la piste cyclable.
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Étang des sources

Véritable havre de nature et de paix, ce long plan d’eau (près de 400m) fait le bonheur des pêcheurs et des promeneurs. Créé artificiellement dans les années 80, il s’étire de tout son long entre le ruisseau de la Pimpine et l’ancienne voie ferrée Bordeaux-Sauveterre, maintenant réhabilité en voie verte.

S’il est interdit de s’y baigner, il est par contre vivement conseillé de s’y promener à pied (vélos interdits), d’y pique-niquer ou d’y pêcher (demander la carte de pêche à la mairie). Si vous ne faites pas trop de bruit, vous croiserez peut-être tortues, grenouilles, canards, poules d’eau, oiseaux en tous genres et diverses espèces de poissons (truites, brochets, gardons, perches).

Accès libre depuis le parking ou la piste cyclable
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Château fort de La Mothe

Sur ce petit promontoire appelé Lamothe qui surplombe la vallée de la Pimpine, existait au Moyen-Âge un château fort maintenant disparu. Il datait au moins du XIIIe siècle, puisqu’en 1274 un petit seigneur nommé “Geraldus de La Mota” apparaît dans les textes.

Au Moyen-Age, Latresne, Cénac et Carignan forment une seigneurie originale érigée en «Captalat», dont le siège était le château fort de La Mothe.

Le château aurait été définitivement abandonné à la fin du XVe siècle, mais il en restait des vestiges assez conséquents jusqu'à la fin du XIXe siècle. Certaines découvertes laissent à penser que ce site particulier commandant la vallée de la Pimpine, aurait été aussi occupé à l’époque gallo-romaine et préhistorique.

Propriété privée. Il ne reste de toute façon aujourd'hui plus aucune trace du château.
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Moulin de Lamothe

Le vieux moulin à eau de Lamothe était encore debout il y a quelques années avant qu’il ne soit complètement détruit en 2010 pour construire un bassin de retenue d’eau. Seules quelques pierres et maçonneries sont encore visibles sur place. Il existait depuis le Moyen-Âge et dépendait du vieux château médiéval de Lamothe (aujourd’hui disparu) qui était situé au-dessus du moulin, sur l’éperon dominant la vallée de la Pimpine. C’était un des trois moulins à eau construits sur le territoire de Latresne, avec celui du Castera et celui du Pont.

Le principe du moulin à eau, ou moulin hydraulique, est d'utiliser l'énergie mécanique produite par le courant d'un cours d'eau, en l'occurence ici la Pimpine, pour le plus souvent broyer des céréales avec des meules afin de produire de la farine. D’autres utilisations possibles des moulins à eau comprenaient des scieries, des foulons pour le textile ou des forges pour travailler le métal.

Accès interdit, mais les maigres restes du moulin sont visibles depuis la route.
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Ne pas continuer la piste cyclable au delà de la route, mais prendre à gauche le chemin de Lamothe qui passe au dessus de la Pimpine via un petit pont routier.

Lavoir de Pardaillan

Le lavoir de Pardaillan est, avec celui de Bonnefond, le seul encore visible sur le territoire de la commune.

Les habitants alentours, principalement ceux de Pardaillan, venaient laver leur linge au lavoir. Son utilisation a perduré jusqu’au XXe siècle, l’eau courante n’apparaissant à Latresne que dans le courant des années 1950.

Le Lavoir était un lieu éminemment social dans chaque village. C'était l'endroit où les femmes se retrouvaient une fois par semaine ou plus et où l'on échangeait toutes les dernières nouvelles du village, voire de la région.

Accès libre
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Maison noble de Pardaillan

Pardaillan est l’un des plus vieux hameaux de Latresne. Isolé sur un petit plateau surplombant le ruisseau de la Pimpine, ce lieu est habité au moins depuis le XIIe siècle. En effet, dès 1120 on trouve dans les textes la trace d’un certain “Guillelmus de Pardelan”, un des sept frères de la famille de “La Trena” qui domine alors les environs.

Si le château des “La Trena” était sans doute au niveau du quartier du Castera, la maison noble de Pardaillan se trouvait ici, perchée sur cette petite hauteur. La belle maison en pierre que nous pouvons contempler aujourd’hui date essentiellement du XVIIIe siècle et a remplacé les bâtiments plus anciens.

De par son isolement, le hameau de Pardaillan a su garder tout son charme d’antan. Avec son lavoir, son puits et ses vieilles maisons en pierre il représente sans doute l’endroit le plus authentique et préservé de Latresne.

Propriété privée. Visible depuis la route.
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Vieux puits

Ce vieux puits en pierre situé dans le hameau de Pardaillan nous évoque le temps pas si lointain où l'eau courante n'existait pas. Au XIXe siècle, un foyer utilisait environ 20 litres d’eau par jour. Il fallait alors aller chercher l’eau au puits ou à la source la plus proche avec des seaux. L’eau ramenée ainsi devait servir pour toute la journée afin se laver, boire, faire la cuisine et laver le linge.

Un puits servait généralement pour tout un quartier, mais il n’était pas rare qu’il faille des autorisations pour avoir le droit d’utiliser un puits privé. Si la plupart des domaines disposaient de leur propre puits, il existait des sources et des puits publiques où tout le monde pouvait venir se servir, ce qui semble avoir été le cas pour celui-ci.

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Prendre le chemin de Pardaillan sur votre droite.
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Une fois sur le chemin de Citon, prendre à gauche.
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Une fois le croisement atteint, emprunter la route principale qui descend légèrement sur votre droite, sur 150m environ.

Emplacement ancien moulin à vent

Il existait à cet endroit un moulin à vent appelé moulin de Gassies, puis moulin de Rambal. Situé au point culminant des alentours, il était sur la même ligne de crête que le seul moulin à vent encore debout à Latresne, distant de quelques centaines de mètres à l’Ouest. Encore indiqué sur les cartes du XIXe siècle, il a dû être détruit dans le courant du XXe siècle, victime de l’urbanisation.

Le principe du moulin à vent est de transformer l’énergie éolienne en mouvement rotatif au moyen d’ailes ajustables. Il est utilisé le plus souvent pour moudre des céréales ou broyer, piler, pulvériser diverses substances. Dans d’autres régions il pouvait servir à presser des fruits ou écraser des olives pour produire de l'huile, ou même à actionner une pompe, par exemple pour l’irrigation ou pour assécher des polders.

Dans notre région, le type de moulin à vent généralement rencontré est le moulin tour: constitué d’une tour maçonné en pierre ou en moellons, il est surmonté d’une toiture orientable dans le sens du vent, qui supporte les ailes fixées à un axe horizontal.

Propriété privée. Il ne reste plus rien aujourd'hui.
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Domaine de Rambal

Rambal est un beau domaine édifié au XVIIe siècle par un riche parlementaire. Les bâtiments adoptent une disposition en U très commode pour l’époque, les ailes servant de logement pour les cultivateurs, de bâtiment d’exploitation, d’écuries et même de remises pour les voitures hippomobiles, tandis que la partie centrale est réservée au propriétaire.

Contrairement à la plupart des autres riches domaines de la commune remis au goût du jour au XVIIIe siècle, Rambal a sur garder son charme simple d’un domaine rural du XVIIe siècle. Le style des ouvertures simples et variées, le petit fronton central coiffé d’un épi de faîtage vernissé et l’allure allongée et singulière de la façade participent à donner à Rambal une élégance authentique.

Au début du XIXe siècle, les jardins de Rambal étaient très soignés. De la cour partait une grande allée qui franchissait un grand bassin, traversait les jardins pour atteindre une petite place ronde d’où partaient d’autres allées en étoile.

Propriété privée. Visible depuis la route.
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A la fourche, juste après le chêne, prendre le chemin de Malherbes qui démarre derrière la maison sur votre gauche..
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Continuer tout droit.
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A l'intersection des chemins, prendre le chemin de Desclaux qui descend sur votre droite.
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Une fois en bas du petit vallon, prendre le sentier de Bonnefond qui part sur la gauche.
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En contrebas du lavoir, emprunter le petit pont en bois sur votre gauche pour traverser le ruisseau, et remonter le chemin de Lachaise.
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En sortant du lotissement, prendre le chemin de Cardayre sur votre gauche.

Château Malherbes

Le château Malherbes a des origines qui remontent au XIVe siècle. Guilhem de Malherbes revient alors des croisades et possède déjà des terres à Latresne. Au XVIe siècle, la maison noble de Malherbes est citée dans les textes.

Au XIXe siècle, son propriétaire, Pierre Nairac transforme le château: il sépare les ailes contenant les bâtiments d’exploitation du corps de logis et y ajoute côté Sud un ensemble de corps de bâtiments très éclectiques: Haut Moyen-Age, Renaissance, Louis XVI. C’est cette configuration que nous pouvons voir aujourd’hui.

Actuellement c'est une propriété viticole entourée de son parc aux diverses essences d’arbre et de 13 hectares situés dans le vignoble des Premières-côtes-de-bordeaux.

Propriété privée. Visible depuis la route, la meilleure vue étant depuis le chemin de Cardayre.
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Maison du Gardien

Cette curieuse bâtisse est en fait l’ancienne maison du gardien du château Malherbes. Le gardien était chargé de surveiller le château et de s’occuper de certaines tâches quand le propriétaire était absent.

Sans doute édifiée au XIXe siècle, lorsque le propriétaire Pierre Nérac rénove une partie du château, cette petite maison est remarquable de par son aspect moyenâgeux évoquant les styles troubadour ou néo-gothique.

Propriété privée. Visible depuis la route.
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A la maison du gardien du château Malherbes, prendre la route de la Côte de la Bergerie sur votre droite sur 200m.
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Prendre l'allée de Berg à gauche.

Panorama

Jolie vue sur les coteaux de Bouliac.

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Au bout de l'allée, continuer tout droit par le chemin qui descend les coteaux.

Habitations troglodytes

Depuis l’antiquité la pierre calcaire de l’Entre-deux-Mers est exploitée pour construire des habitations et des monuments. Mais c’est surtout au XIXe siècle que cette activité se développe. En 1848, dans un rayon de cinquante kilomètres autour de Bordeaux, on comptait 583 carrières en exploitation ! La pierre était transportée par des attelages de boeufs vers les ports les plus proches. Des bateaux à voile à fond plat chargeaient les pierres sur les "cales" inclinées en berges et, en s'aidant des marées, les apportaient sur les quais des Chartrons, le port de la Grave ou la place Royale (actuelle place de la Bourse), où elles étaient revendues.

A partir du XXe siècle, l’activité a fortement ralentie. Si certaines carrières ont été réutilisées comme champignonnières, la plupart ont été abandonnées. A Latresne, le sous sol est en fait truffé de galeries. Ici à la Seleyre, comme beaucoup d’autres endroits le long des coteaux, l’homme a su recycler ces galeries pour les habiter ou les utiliser comme lieux de stockage.

Propriété privée, mais très visible depuis le chemin de Berg qui passe devant.
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A la sortie de l'impasse de Berg, traverser la route (soyez prudents), et continuer tout droit par le chemin d'Arcins.
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Attention! La traversée de la D113 est dangereuse. Soyez extrêment prudent. Il n'y a aucun aménagement pour les piétons, c'est pourquoi ce circuit est plutôt conseillé aux cyclistes. Emprunter le rond-point et continuer tout droit par le chemin d'Arcins.
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Emprunter la piste cyclable qui longe les rives de la Garonne sur votre gauche.

Carrelets

Les carrelets à ponton tels qu’on les connaît aujourd’hui en Gironde sont apparus au XVIIIe siècle pour répondre aux besoins fonctionnels des pêcheurs. Bien que cette méthode de pêche traditionnelle soit très ancienne, les pêcheurs ont mis en place des installations sur pilotis et un mécanisme pour le filet, afin d’améliorer les conditions de pêche.

En effet, à l’origine, la pêche au carrelet consistait en un simple filet carré monté sur une structure de fortune, attaché à une perche que l’on plantait au bord de l’eau.

La pêche au carrelet est avant tout une pêche de hasard, puisque le filet ne retient que le poisson qui s’y trouve au-dessus, au moment de la remontée de ce dernier.

Cette activité de pêche est avant tout synonyme de plaisir aujourd’hui. Les propriétaires des carrelets viennent en famille ou entre amis profiter du cadre et vendre convivialement de succulentes aloses ou lamproies à bonne saison.

Les carrelets font inévitablement parti du paysage de Garonne. Ils sont les témoins d’un temps passé et d'anciennes traditions qui perdurent encore de nos jours.

Propriétés privées. Visibles depuis la route.
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Île d'Arcins

Véritable havre de verdure, l’île d’Arcins est l’île la plus proche de Bordeaux. Située seulement à 6 km du centre de Bordeaux, c’est aussi une des seules îles de la Garonne et de l’estuaire et être visitable.

De forme très allongée, elle s’étire sur 2 kilomètres et s’étale sur 37 hectares. Exploitation agricole jusqu’à la guerre, l’île appartient ensuite à L’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique). C’est alors l’un des principaux lieux d’expérimentation en France pour l’amélioration de certaines espèces végétales, les arbres fruitiers notamment. Il y fait en moyenne deux degrés de plus que sur la terre ferme et il n’y gèle pratiquement jamais.

Lors de la tempête de 1999, l’île est complètement inondée et les bâtiments trop détériorés pour être réparés. L’INRA décide alors de revendre l’île à un particulier qui souhaite en faire une sorte de parc naturel et l’ouvrir au public.

Propriété privée. Visites possibles, se renseigner via le site internet.
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Chartreuse de Valrose

Comptant parmi les plus belles demeures de Latresne, cette propriété d’agrément de style neo-palladien fût construite sous le règne de Louis XV, aux alentours de 1750. Propriété de bourgeois bordelais, le Bourdieu de la Catalane, agrandi et embelli vers 1820 par l'architecte de l'église de Pauillac et du temple des Chartrons, Arnaud Corcelles, prit alors le nom de Valrose.

Au bout d’une allée perpendiculaire au chemin qui borde la Garonne, le bâtiment en pierre de taille s’ouvre en U, entourant une cour devenue jardin. On accède par quelques marches au péristyle décoré à l’antique de colonnes ioniques surmontées de corniches à denticules et d’une balustrade dont les dais sont ornés de vases ornés de guirlandes. Le péristyle est surmonté de putti ( angelots nus et ailés) tenant des grappes de raisin. Le tympan est sculpté de pampre, rappelant le rôle d’origine de la demeure qui était un domaine viticole jusque dans les années cinquante.

Enrichie par un somptueux mobilier des XVIIe et XIXe siècles, notamment dans le grand salon, la chartreuse de Valrose évoque la richesse de la bourgeoisie bordelaise des XVIIIe et XIXe siècles. Elle est inscrite à l’inventaire des monuments historiques.

Propriété privée. Ouverture aux mois de Juillet et de Septembre, du Lundi au Vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h 05 40 05 49 04 Tarif : 5 €
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Port de l'Homme

Le port de l’Homme était, avec le port du Bastard et celui d’Arsins, un des trois ports de la paroisse de Latresne.

Aujourd’hui il est difficile de réaliser qu’il y avait un port à cet endroit tant le lieu est calme et les traces d’activités disparues. Et pourtant... cet endroit fut sans doute l’un des plus animés et des plus importants de Latresne pendant des siècles.

Avant le développement du train ou du transport motorisé par route, le transit commercial se faisait essentiellement par la Garonne. Desservi par des gabarriers, ce petit port servait de point d'embarquement et de débarquement. Hommes, bêtes et marchandises diverses embarquaient sur le fleuve pour être acheminés vers Bordeaux. Les charrettes chargées venaient de tous les villages alentours et non uniquement de Latresne.

Appelé port de l’Omia au XIIIe siècle, ce nom viendrait de la présence d’ormes à proximité. En effet la forme ancienne de l’orme, oulme (du latin ulmus, orme) a souvent donné des toponymes qui ont évolué vers “homme”, comme “le port de l’homme” ou “la palu de l’homme” plus prés des coteaux.

Il est probable que le port de l’Homme devait son importance au fait qu’il était installé sur le débouché naturel de la Pimpine, avant que celle-ci ne soit détournée au XVIIe siècle, suite à de nombreux conflits entre les seigneurs de Latresne et les jurats de Bordeaux concernant l’étendue de la banlieue de Bordeaux.

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Traverser la D113 en suivant la piste cyclable. Soyez extrêmement prudent !

Maison du garde-barrière

La création de la ligne Bordeaux-La Sauve en 1873 n’a pas pour autant été synonyme de création de garde-barrières aux passages à niveau sur le territoire de Latresne.

Les passages sont dangereux et les habitants se plaignent que les trains ne sifflent pas assez tôt pour signaler leur passage. Il faudra plusieurs accidents, dont certains mortels, pour que la compagnie d’Orléans mette enfin en place des garde-barrières en 1898, soit 25 ans après la création de la ligne !

La garde de la barrière était souvent confiée à une femme, épouse ou veuve d’un cheminot de la voie. Le confort de ces maisonnettes était réduit à leur plus simple expression: quatre petites pièces, pas de sanitaire ni d’eau courante ou d’électricité (parfois jusque dans les années 60). Seul un petit poêle à charbon assurait le chauffage de l’ensemble. Souvent ces maisons “jouet” possédaient un jardinet pour améliorer l’ordinaire par quelques légumes, et en élevant poules et lapins...

Sans parler de l’isolement, le quotidien de la garde-barrière était contraignant. Aux heures d’ouverture de la ligne, il lui était bien sûr interdit de quitter les lieux et sa responsabilité était totale en cas d’incident. Dès l'annonce d’un train, la garde-barrière devait tout quitter, casserole sur le feu, bébé dans le berceau, pour courir fermer la barrière !

Propriété privée. Visible depuis la route.
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Arrivé au niveau de l'ancienne maison du garde-barrière, prendre à droite la piste cyclable pour retourner à votre point de départ.

La Pimpine

La Pimpine est une petite rivière qui prend sa source à Créon et vient se jeter dans la Garonne sur le territoire de Latresne. Avec un bassin versant d’une superficie de 51 km² dans l’Entre–Deux-Mers, la Pimpine parcourt 18 km au fond sa petite vallée, traversant le territoire des communes de Créon, Sadirac, Lignan, Cénac, Carignan-de-Bordeaux et Latresne.

Malgré son apparence actuelle de petit ruisseau, la Pimpine a dès l'antiquité été utilisée comme vecteur commercial pour acheminer la production locale vers la Garonne, puis vers Bordeaux. Latresne doit ainsi son implantation (et sans doute son nom) à la confluence de la Pimpine et de la Garonne.

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Arrivée