Le port de l’Homme était, avec le port du Bastard et celui d’Arsins, un des trois ports de la paroisse de Latresne.
Aujourd’hui il est difficile de réaliser qu’il y avait un port à cet endroit tant le lieu est calme et les traces d’activités disparues. Et pourtant... cet endroit fut sans doute l’un des plus animés et des plus importants de Latresne pendant des siècles.
Avant le développement du train ou du transport motorisé par route, le transit commercial se faisait essentiellement par la Garonne. Desservi par des gabarriers, ce petit port servait de point d'embarquement et de débarquement. Hommes, bêtes et marchandises diverses embarquaient sur le fleuve pour être acheminés vers Bordeaux. Les charrettes chargées venaient de tous les villages alentours et non uniquement de Latresne.
Appelé port de l’Omia au XIIIe siècle, ce nom viendrait de la présence d’ormes à proximité. En effet la forme ancienne de l’orme, oulme (du latin ulmus, orme) a souvent donné des toponymes qui ont évolué vers “homme”, comme “le port de l’homme” ou “la palu de l’homme” plus prés des coteaux.
Il est probable que le port de l’Homme devait son importance au fait qu’il était installé sur le débouché naturel de la Pimpine, avant que celle-ci ne soit détournée au XVIIe siècle, suite à de nombreux conflits entre les seigneurs de Latresne et les jurats de Bordeaux concernant l’étendue de la banlieue de Bordeaux.