Circuit de Garonne

5.6Km

Ce circuit vous emmenera à la découverte de la Garonne et de ses anciens marais ou palus. Depuis l'ancienne gare de Latresne, aujourd'hui occupée par un bar à vin & brocante, vous suivrez les traces d'une ancienne voie ferrée reliant Bordeaux à La Sauve Majeure. D'abord par la voie verte aménagée par le Conseil Général, puis par un large chemin en terre qui traverse les marais du nord au sud. La faune et la flore y sont remarquables et les traces du passé bien présentes.

La deuxième partie du circuit vous fera longer par la piste cyclable Roger Lapébie les rives de la Garonne où les maison nobles du XVIIIe siècle et les carrelets se succèdent pour les plaisirs des promeneurs. En face de la rive, vous pourrez également apercevoir l'île d'Arcins, véritable havre de verdure, ancien lieux d'expérimentation INRA pour l'amélioration de certaines espèces végétales, principalement les arbres fruitiers.

FEUILLE DE ROUTE

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Départ : L'ancienne gare derrière vous, prenez la piste cyclable qui part à droite derrière l'hôtel d'Arcins.
Parking: Parking d'une quinzaine de places devant la gare de Latresne. Si plus de place, se rapatrier sur le parking de la place de la mairie.

Ancienne gare de Latresne

En 1873 fut inaugurée la première ligne de chemin-de-fer traversant le territoire de la commune de Latresne reliant Bordeaux à La Sauve. Ce train qui transportait aussi bien des marchandises que des passagers, parcourait 27 kilomètres en empruntant en grande partie la vallée de la Pimpine.

Une autre ligne passait à la gare de Latresne: le “tramway” Bordeaux-Cadillac. Mise en service en 1897 elle connut aussitôt un énorme succès puisque 365 000 personnes l’utilisèrent la première année, soit un taux de 1000 voyageurs par jour! En plus des 5 trains quotidiens, existait un convoi spécifique pour les dimanches et jours de fêtes. Le “train des théâtres” partait de Bordeaux à 00h30 et ramenait les spectateurs de la rive droite en pleine nuit.

Face à la concurrence grandissante du transport routier depuis l’invention du moteur diesel et des pneumatiques à chambre à air, les lignes de chemin de fer ferment une par une. Le tramway Bordeaux-Cadillac cesse son activité en 1935. La ligne Bordeaux-La Sauve est fermée pour les voyageurs en 1951. Seul le tronçon jusqu’à Espiet continue de fonctionner pour la cimenterie jusqu’en 1979. Le train avait causé la mort du transport fluvial sur la Garonne, et lui même fut remplacé par le transport routier.

L’ancienne gare de Latresne-Castera abrite aujourd’hui un magasin de brocante où vous pouvez également vous restaurer avec des produits de qualité. Elle a conservé sa forme originelle avec le hall des voyageurs, l’habitation du chef de gare et la halle des bagages. Entrez dans le bâtiment pour contempler le guichet préservé de la gare!

Accès libre pendant les heures d'ouverture du commerce. SInon, visible depuis la route.
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La Pimpine

La Pimpine est une petite rivière qui prend sa source à Créon et vient se jeter dans la Garonne sur le territoire de Latresne. Avec un bassin versant d’une superficie de 51 km² dans l’Entre–Deux-Mers, la Pimpine parcourt 18 km au fond sa petite vallée, traversant le territoire des communes de Créon, Sadirac, Lignan, Cénac, Carignan-de-Bordeaux et Latresne.

Malgré son apparence actuelle de petit ruisseau, la Pimpine a dès l'antiquité été utilisée comme vecteur commercial pour acheminer la production locale vers la Garonne, puis vers Bordeaux. Latresne doit ainsi son implantation (et sans doute son nom) à la confluence de la Pimpine et de la Garonne.

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Passez sur le pont enjambant le ruisseau de la Pimpine et continuez tout droit sur la piste cyclable.
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Traversez la route pour continuer tout droit sur le chemin de terre.

Maison du garde-barrière

La création de la ligne Bordeaux-La Sauve en 1873 n’a pas pour autant été synonyme de création de garde-barrières aux passages à niveau sur le territoire de Latresne.

Les passages sont dangereux et les habitants se plaignent que les trains ne sifflent pas assez tôt pour signaler leur passage. Il faudra plusieurs accidents, dont certains mortels, pour que la compagnie d’Orléans mette enfin en place des garde-barrières en 1898, soit 25 ans après la création de la ligne !

La garde de la barrière était souvent confiée à une femme, épouse ou veuve d’un cheminot de la voie. Le confort de ces maisonnettes était réduit à leur plus simple expression: quatre petites pièces, pas de sanitaire ni d’eau courante ou d’électricité (parfois jusque dans les années 60). Seul un petit poêle à charbon assurait le chauffage de l’ensemble. Souvent ces maisons “jouet” possédaient un jardinet pour améliorer l’ordinaire par quelques légumes, et en élevant poules et lapins...

Sans parler de l’isolement, le quotidien de la garde-barrière était contraignant. Aux heures d’ouverture de la ligne, il lui était bien sûr interdit de quitter les lieux et sa responsabilité était totale en cas d’incident. Dès l'annonce d’un train, la garde-barrière devait tout quitter, casserole sur le feu, bébé dans le berceau, pour courir fermer la barrière !

Propriété privée. Visible depuis la route.
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Ancienne voie ferrée

Le long chemin qui traverse la palud en ligne droite est l’ancienne voie ferrée de Bordeaux à La Sauve inaugurée en 1873. Ce train qui transportait aussi bien des marchandises que des passagers, parcourait 27 kilomètres en empruntant en grande partie la vallée de la Pimpine à partir de la gare du Castera à Latresne.

Aujourd’hui la ligne a été rachetée et transformée par le Conseil Général en voie verte, du bourg du Castera à Latresne jusqu’à Sauveterre-de-Guyenne. La portion restante entre Latresne et Bouliac est elle restée en l’état, les rails et les traverses ayant été retirés.

Mais ce que peu de gens savent, c’est qu’ici passait aussi une deuxième voie ferrée: le “Tramway” de Bordeaux à Cadillac qui transportait près de 1000 voyageurs par jour en 1897! Longeant la Garonne de Bordeaux jusqu’au port des Colinnes à Bouliac, il rejoignait alors la ligne de La Sauve en coupant à travers le marais. Si vous êtes attentifs vous pouvez encore voir sur la droite du chemin en allant vers Latresne, le talus qui portait cette deuxième ligne de chemin de fer.

Accès public. Voie verte.
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Ancienne chapelle Saint Pantaléon

Il y a fort longtemps existait ici une chapelle fondée par les religieux de l’abbaye Sainte-Croix de Bordeaux. Elle est citée dans des textes dés 1251, ce qui fait remonter sa fondation au moins au XIIIe, mais vraisemblablement beaucoup plus tôt. Oubliée de tous depuis des siècles, ses maigres ruines gisent peut être aujourd’hui au milieu des vaches devant les bâtiments d’exploitation du domaine de Gauvry.

Situé au croisement du vieux chemin de Foussat et de la vieille route du Sud longeant le bas des coteaux, actuelle D10, son implantation n’est pas le fruit du hasard. Elle était dédiée à Saint-Pantaléon, médecin à la cour de l'empereur Maximien, mort en martyr en 303. Présent dans les plus anciens martyrologes, cette dédicace confirme bien sa fondation ancienne. Les églises dédiées à Saint-Pantaléon sont assez rares. Curieusement, une des seules de Gironde n’est pas loin: c’est la chapelle de Meynac sur la commune de Camblanes-et-Meynac, fondée au XIe siècle.

Propriété privée. Non visible.
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Ancienne route

Abandonnée dans la palud depuis des décennies, une ancienne route traverse les champs pour aujourd’hui aller butter contre la D113. Mais avant la création de la route départementale, elle dessinait une forme ovale énigmatique en plein marais pour aller rejoindre le chemin du Port de l’Homme et le quartier du Castera. Elle révèle en fait la présence d’une ancienne île disparue il y a fort longtemps dont cette route suivait les contours.

Aujourd’hui on peut encore voir ici une portion de cette vieille route, large et surélevée pour se protéger des inondations fréquentes dans ce milieu humide.

Champ privé. Possibilité de s'avancer un peu sur l'ancien chemin si le portail est ouvert. Soyez respectueux et discrets.
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Anciens marais

Latresne a vécu pendant des siècles au rythme du fleuve. La Garonne et la Pimpine ont dès l'antiquité été utilisées comme vecteur commercial pour acheminer les produits locaux vers Bordeaux. Latresne doit ainsi son implantation à la confluence de la Pimpine et de la Garonne.

Le lit de la Garonne ne s’est stabilisé qu’à partir du XXe siècle, principalement sous l’action de l’homme. Constructions de barrages en amont, dragages intensifs, consolidations des berges et mise en place de digues ont petit à petit obligé le fleuve à adopter un cours plus rectiligne, rompant avec les méandres et les nombreuses îles.

Les anciens marais, ou paluds, sont le résultat de ces terres gagnées au fil des siècles sur le fleuve. C’est une zone humide et marécageuse que l’homme n’a eu cesse de tenter de maîtriser. Asséchés à partir du XVIe siècle, les terres riches en alluvions ont attiré l’implantation de riches domaines. Au XVIIIe siècle, la palud était presque entièrement plantée en vignes, jusqu’à l’apparition du phylloxéra. Le XXe siècle verra les grandes voies de communication la traverser (D113, et voies ferrées) et les zones d’activité s’installer.

Champs privés. L'ancienne voie ferrée traverse les marais et permet de bien observer la faune et la flore.
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Au croisement des 4 chemins, continuer tout droit.
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Arrivé sur le chemin d'Arcins, prendre à gauche.
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Au rond point, traverser avec prudence et continuer tout droit sur le chemin d'Arcins.
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Arrivé sur "le chemin du Bord de l'Eau", prendre à gauche en empruntant la piste cyclable.

Carrelets

Les carrelets à ponton tels qu’on les connaît aujourd’hui en Gironde sont apparus au XVIIIe siècle pour répondre aux besoins fonctionnels des pêcheurs. Bien que cette méthode de pêche traditionnelle soit très ancienne, les pêcheurs ont mis en place des installations sur pilotis et un mécanisme pour le filet, afin d’améliorer les conditions de pêche.

En effet, à l’origine, la pêche au carrelet consistait en un simple filet carré monté sur une structure de fortune, attaché à une perche que l’on plantait au bord de l’eau.

La pêche au carrelet est avant tout une pêche de hasard, puisque le filet ne retient que le poisson qui s’y trouve au-dessus, au moment de la remontée de ce dernier.

Cette activité de pêche est avant tout synonyme de plaisir aujourd’hui. Les propriétaires des carrelets viennent en famille ou entre amis profiter du cadre et vendre convivialement de succulentes aloses ou lamproies à bonne saison.

Les carrelets font inévitablement parti du paysage de Garonne. Ils sont les témoins d’un temps passé et d'anciennes traditions qui perdurent encore de nos jours.

Propriétés privées. Visibles depuis la route.
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Île d'Arcins

Véritable havre de verdure, l’île d’Arcins est l’île la plus proche de Bordeaux. Située seulement à 6 km du centre de Bordeaux, c’est aussi une des seules îles de la Garonne et de l’estuaire et être visitable.

De forme très allongée, elle s’étire sur 2 kilomètres et s’étale sur 37 hectares. Exploitation agricole jusqu’à la guerre, l’île appartient ensuite à L’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique). C’est alors l’un des principaux lieux d’expérimentation en France pour l’amélioration de certaines espèces végétales, les arbres fruitiers notamment. Il y fait en moyenne deux degrés de plus que sur la terre ferme et il n’y gèle pratiquement jamais.

Lors de la tempête de 1999, l’île est complètement inondée et les bâtiments trop détériorés pour être réparés. L’INRA décide alors de revendre l’île à un particulier qui souhaite en faire une sorte de parc naturel et l’ouvrir au public.

Propriété privée. Visites possibles, se renseigner via le site internet.
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Chartreuse de Valrose

Comptant parmi les plus belles demeures de Latresne, cette propriété d’agrément de style neo-palladien fût construite sous le règne de Louis XV, aux alentours de 1750. Propriété de bourgeois bordelais, le Bourdieu de la Catalane, agrandi et embelli vers 1820 par l'architecte de l'église de Pauillac et du temple des Chartrons, Arnaud Corcelles, prit alors le nom de Valrose.

Au bout d’une allée perpendiculaire au chemin qui borde la Garonne, le bâtiment en pierre de taille s’ouvre en U, entourant une cour devenue jardin. On accède par quelques marches au péristyle décoré à l’antique de colonnes ioniques surmontées de corniches à denticules et d’une balustrade dont les dais sont ornés de vases ornés de guirlandes. Le péristyle est surmonté de putti ( angelots nus et ailés) tenant des grappes de raisin. Le tympan est sculpté de pampre, rappelant le rôle d’origine de la demeure qui était un domaine viticole jusque dans les années cinquante.

Enrichie par un somptueux mobilier des XVIIe et XIXe siècles, notamment dans le grand salon, la chartreuse de Valrose évoque la richesse de la bourgeoisie bordelaise des XVIIIe et XIXe siècles. Elle est inscrite à l’inventaire des monuments historiques.

Propriété privée. Ouverture aux mois de Juillet et de Septembre, du Lundi au Vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h 05 40 05 49 04 Tarif : 5 €
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Port de l'Homme

Le port de l’Homme était, avec le port du Bastard et celui d’Arsins, un des trois ports de la paroisse de Latresne.

Aujourd’hui il est difficile de réaliser qu’il y avait un port à cet endroit tant le lieu est calme et les traces d’activités disparues. Et pourtant... cet endroit fut sans doute l’un des plus animés et des plus importants de Latresne pendant des siècles.

Avant le développement du train ou du transport motorisé par route, le transit commercial se faisait essentiellement par la Garonne. Desservi par des gabarriers, ce petit port servait de point d'embarquement et de débarquement. Hommes, bêtes et marchandises diverses embarquaient sur le fleuve pour être acheminés vers Bordeaux. Les charrettes chargées venaient de tous les villages alentours et non uniquement de Latresne.

Appelé port de l’Omia au XIIIe siècle, ce nom viendrait de la présence d’ormes à proximité. En effet la forme ancienne de l’orme, oulme (du latin ulmus, orme) a souvent donné des toponymes qui ont évolué vers “homme”, comme “le port de l’homme” ou “la palu de l’homme” plus prés des coteaux.

Il est probable que le port de l’Homme devait son importance au fait qu’il était installé sur le débouché naturel de la Pimpine, avant que celle-ci ne soit détournée au XVIIe siècle, suite à de nombreux conflits entre les seigneurs de Latresne et les jurats de Bordeaux concernant l’étendue de la banlieue de Bordeaux.

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Franchir le rond-point en suivant la piste cyclable, puis continuer sur celle-ci jusqu'à l'ancienne gare de Latresne, votre point de départ.
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