Le quartier de la Salargue doit son nom au marché du sel qui s’est développé ici dès le XIe siècle sur les pentes de la vallée du Pimpin, tout près des rives de la Garonne par où arrivait la précieuse marchandise. En effet, le sel était indispensable à la conservation des poissons et des viandes, mais pouvait aussi servir pour saler les mets, tanner le cuir, nourrir les animaux ou faire des conserves. Le sel étant rare, son commerce était lucratif et très réglementé.
La Salargue fut entouré de fortifications au XIIIe siècle pour protéger ce nouveau quartier qui s’était développé hors les murs de la première enceinte. La rue André-Bénac (anciennement rue Sainte-Colombe) garde tout le charme d’une rue médiévale qui descend vers le port en serpentant, coincée entre la première enceinte qui épouse les contours du plateau calcaire, et la deuxième enceinte qui suit le cours du Pimpin (aujourd’hui avenue Jean Delsol).
En bas de la rue André-Bénac se trouvait la porte Sainte-Colombe par laquelle on pouvait pénétrait dans le quartier de la Salargue en venant du port.