Si la ville de La Réole s’est implantée en ce lieu, ce n’est évidemment pas par hasard. Située sur un ancien passage à gué, protégée par une plateforme calcaire surplombant le fleuve, la cité s’est développée en grande partie grâce son activité marchande sur la Garonne.
De plus, La Réole est située au niveau maximum où la marée de l’océan Atlantique arrive à remonter la Garonne ! C’est un point très important qui permettait aux gabarres par exemple (bateaux marchands à fonds plats) de remonter la Garonne sans peine, après avoir atteint Bordeaux avec le courant naturel du fleuve. Cette particularité imposait donc La Réole comme “terminus” pour les marchandises qui remontaient le fleuve.
Mais au milieu du dix-neuvième siècle, deux grands chantiers sont menés simultanément : le Canal Latéral à la Garonne et la voie ferrée de Bordeaux à Tonneins. Ces deux projets vont porter un rude coup au trafic du port fluvial. L'activité du port se maintiendra tout en déclinant petit à petit jusqu'au début du vingtième siècle, avant de cesser complètement.
Le vieux port de la ville, disparu depuis les aménagements du 19e siècle pour réaliser les quais modernes, se situait selon toutes vraisemblances, au débouché du Pimpin, c’est à dire à peu près au niveau de l’arrivée de la rue André Bénac sur les quais. Aujourd'hui le Pimpin, canalisé sous les quais modernes, se jette dans la Garonne à droite du grand escalier.