Circuit des châteaux

6.5Km

Ce grand circuit de 6,5km démarre dans le bourg actuel de Fargues-Saint-Hilaire et vous emmène faire le tour des grandes propriétés alentours, la plupart du temps le long de beaux chemins ombragés. Une partie du circuit passe sur le territoire de Carignan-de-Bordeaux afin de découvrir ses châteaux et leur vignoble.

Le point de départ du circuit se situe sur le parking derrière la pharmacie.

FEUILLE DE ROUTE

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Départ du parking. Prendre le sentier au fond du parking qui passe entre les arbres pour rejoindre le lotissement

Ancienne gare du tramway

Difficile de l’imaginer aujourd’hui, mais vous avez devant vous l’ancienne gare du tramway Bordeaux Benauge - Camarsac ! Cette ligne “F”, inaugurée en janvier 1900, comptait cinq trains de voyageurs par jour dans chaque sens, sans compter les trains de marchandises. Les locomotives étaient à vapeur et les wagons étaient peints en vert avec des filets jaunes d’or.

Dans le sens Camarsac-Bordeaux, on transportait du vin, du lait et des pierres de construction provenant des carrières de Camarsac. Dans l'autre sens circulaient les "bourriers", sortes de wagons découverts qui évacuaient les ordures de la ville de Bordeaux et qui furent l'objet de multiples plaintes et pétitions de la part des riverains de la ligne F.

La ligne fut électrifiée en 1923 et continua à fonctionner jusqu'en juillet 1949, date à laquelle un réseau d'autobus fut définitivement mis en place.

De l’ancienne gare de “Fargues - les bons enfants”, il reste le bâtiment principal avec son pignon en façade, et surtout le quai qui permettait de charger et décharger les marchandises plus facilement.

Visible depuis la route.
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Prendre la route à gauche
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Prendre encore à gauche
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Prendre le sentier à gauche qui passe entre les bâtiments
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À la sortie du chemin, traverser la route pour prendre en face le chemin de Laurent

Chêne liège

Quel plaisir de trouver un chêne liège ici, au détour d’un chemin ! Si cette espèce est originaire du sud-ouest de l’Europe, il est aujourd’hui plutôt rare de la croiser en Gironde.

Le chêne liège peut vivre en général de 150 à 200 ans, voire exceptionnellement 800 ans. Celui de Fargues Saint-Hilaire doit avoir une bonne centaine d’années.

Cet arbre, parfois appelé le Corcier, le Surier ou Suve, est exploité pour son écorce qui fournit le liège. Le liège est un produit de faible densité, bon isolant thermique, acoustique et vibratoire, et résistant à l'eau grâce à la subérine qui imprègne les cellules. Il sert traditionnellement à fabriquer des bouchons ou peut être concassé en granulés et transformé en panneaux d'isolation.

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Ferme de Laurent

Cette vieille ferme typique est idéalement placée, dominant les vastes champs dont elle avait l’exploitation à charge. Elle est située au croisement de vieux chemins, dont celui rejoignant Sainte-Raphine au nord, à la Tour de Fargues plus au sud, en passant par la fondation hospitalière de Saint-Jean-de-Jérusalem toute proche d’ici.

L’ensemble est classiquement composé d’une habitation et d’un bâtiment d’exploitation, tous deux bâtis en moellons. C’est aujourd’hui une propriété privée restaurée avec goût. Si depuis le début du 19e siècle l’endroit s’appelle “Laurent” du prénom d’un ancien exploitant, au 18e siècle le lieu était désigné comme “le verger”, indiquant une culture d’arbres fruitiers.

Propriété privée. Visible depuis la route et le chemin la longeant.
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Prendre le chemin qui descend à droite

Saint-Jean-de-Jérusalem

Au sud du vieux bourg se trouve un vaste champ, vierge de toutes constructions, qui descend en pente douce vers les vallées de la Canterane et de la Pimpine. La vue vers la campagne environnante est saisissante et l’endroit semble cacher un secret, une histoire oubliée.

Et en effet, jusqu’au 18e siècle existaient ici une chapelle et des habitations fondés par les moines hospitaliers de l’ordre de Malte. L’ensemble formait alors l’ancienne paroisse de Saint-Jean-de-Jérusalem, aujourd’hui complètement disparue. Il est vraisemblable que la chapelle se trouvait sur le petit monticule en bas du champ., mais celle-ci fut détruite par un tremblement de terre en 1759.

L’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, appelé aussi ordre des Hospitaliers, est un ordre religieux catholique hospitalier et militaire fondé à l'époque des croisades (12e siècle). À l’origine cet ordre crée des hôpitaux à Jérusalem pour accueillir et soigner les pèlerins, puis assume rapidement une fonction militaire pour les défendre. À la suite de nombreuses donations, l’ordre va rapidement posséder des établissements, prieurés et commanderies dans toute l'Europe, comme ici à Fargues-Saint-Hilaire.

Propriété privée, mais le champ est bien visible depuis les chemins le longeant.
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À l'intersection des chemins, prendre celui de droite
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À la sortie du chemin continuer tout droit
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Prendre le chemin à gauche, en face du n°21 de la route de Maron

La Tour de Fargues

Au sud de la commune, sur une hauteur dominant les vallées de la Canterane et de la Pimpine, existait au 14e siècle une tour fortifiée entourée de fossés. Elle formait une dépendance de la seigneurie de Cambes dont dépendait alors le territoire de Fargues.

Jusqu’au 19e siècle, les différents propriétaires se prévalent tous d’être seigneurs de la Tour de Fargues.

Il ne reste rien aujourd’hui de cette tour médiévale. Au 19e siècle, le comte Lynch (parent du maire de Bordeaux) fait abattre les parties supérieurs de la tour carrée et l’englobe dans des constructions modernes qui forment une vaste villa d’une grande élégance, d’une blancheur éclatante et surmontée d’une couverture en ardoise. Il fait également combler les fossés qui existaient encore en partie.

Les bâtiments agricoles actuels qui forment un U autour d’une cour, datent eux du 18e siècle mais ont été remaniées au 19e siècle notamment par l’ajout de pavillons tours.

Propriété privée. Difficilement visible depuis la route.
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Traverser la route en faisant très attention, puis prendre en face le chemin Chartié
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À la sortie des bois, longer les vignes par la droite

Château Carignan

Situé pratiquement en face de l'église, de l'autre côté du petit vallon creusé par un affluent de la Pimpine, ce château dont l'histoire remonte au moins au 13e siècle est sans doute à l'origine de la paroisse de Carignan. La situation du vieux bourg de Carignan et plus particulièrement de l'église est intimement liée à l'histoire du premier château de Carignan.

Ainsi les premiers seigneurs de Carignan s'établirent à la Motte Verte, sur une hauteur surplombant cette petite vallée, pratiquement dans l'axe de l'église, à quelques centaines de mètres au nord du château actuel. Vers le 15e siècle, le seigneur Raymond de Canteloup, alors propriétaire du château Carignan (appelé alors Talence) et du château Canteloup dans la même commune, décide de faire réparer son château de Camarsac alors tombé en ruine pour y habiter. A cette occasion il donna à bail le 13 janvier 1418 à Bernard Dailhan, "la maison noble de Talence avec une tour et entourée de murailles".

La fin de la guerre de cent ans allait être néfaste à Raymond de Canteloup. Après le départ des Anglais dont il était l'allié, le roi Charles VII lui confisqua son château et le donna à Pothon de Xaintrailles, un de ses plus vaillants capitaines, compagnon d'arme de Jeanne d'Arc.

Au 16e siècle, après plusieurs changements de propriétaires, d'importants travaux furent entrepris sur le château actuel, notamment pour agrandir le côté est. En 1814, le château fut acheté par le marquis de Casapalacio et subit une réfection complète car il était en piteux état. C'est à cette époque que les armoiries du marquis furent ajoutées au dessus de la porte d'entrée de la tour de la cour intérieure.

En 1892 le château fut acheté par Honoré Picon, fils de Gaëtan Picon, fondateur de la marque « Amer Picon ». Le château fut entièrement rénové et agrandi par l’addition d’une orangerie, un nouveau cuvier et des chais. A cette époque, le château prit définitivement le nom de Château Carignan.

Depuis plusieurs propriétaires se sont succédés : Louis Gonfreville, André Abadie, Philippe Pieraerts et aujourd’hui Andy Lench.

Le château est sans aucun doute le plus beau monument de Carignan-de-Bordeaux et aussi le plus emblématique, puisque que grâce à son excellent vin, le nom « Carignan » fait le tour du monde.

A noter que le château possédait un moulin à eau sur le ruisseau de la Bouteronde, aujourd’hui très ruiné, et un pigeonnier qui lui est par contre toujours en très bon état, y compris son aménagement intérieur.

Propriété privée. Accès à la boutique possible, une bonne occasion pour acheter cet excellent vin et découvrir les extérieurs du château.
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Arrivé à la route, prendre à droite
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Au carrefour, traverser prudemment la route pour rejoindre le sentier en face de vous. Le suivre par la droite.

Château Baritault

Ce vieux domaine s’appelait à l’origine « Michet » avant d’être racheté par Jean Baritaud, garde du Palais de l’Ombrière à Bordeaux en 1717. 55 ans plus tard les différentes constructions sont tellement en ruine qu’il faut tout raser pour les reconstruire à neuf, ce qui permet de dater les bâtiments actuels.

A la fin du 19e siècle, Honoré Picon, le nouveau propriétaire, fit édifier une éolienne dans le bas de son domaine pour exploiter une source toute proche. Construite par Léon Bollé, industriel au Mans, elle demeure une des seules de cette marque encore en élévation dans notre région. Formidable témoin du patrimoine industriel de cette époque, elle mériterait d’être sauvegardée comme par exemple celle de Bassens.

En 1904, une tour carrée de 20m de hauteur fut construite avec un bassin à son sommet qui se remplissait d’eau, et qui permettait ainsi d’obtenir de l’eau sous pression pour tout le domaine. C’est cette tour que l’on voit de loin et que l’on prendrait facilement pour un donjon médiéval.

Propriété privée. Visible depuis la route
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Prendre le chemin qui descend à droite

Château Maillé

Ce domaine qui abrite maintenant le collège catholique de Lestonnac, est connu depuis le 17e siècle, époque à laquelle il appartenait déjà au dénommé Maillé qui lui donna ainsi son nom.

Le château actuel date lui de 1870. Au début du 20e siècle, John-Henri Exshaw, le nouveau propriétaire issu d’une très vieille famille irlandaise, embellit le domaine en créant un magnifique parc comprenant vivier, grande serre, terrain de tennis, etc. Le château connut lui aussi une réfection intérieure qui en fit le plus beau et le plus luxueux de la commune.

En 1941 pendant la guerre où les distractions étaient rares, le parc de Maillé accueillait le dimanche une grande partie de la jeunesse communale qui venait s’y divertir.

En 1950, un violent incendie ravagea les combles qui furent entièrement détruits. Depuis le château n’a plus tout à fait la même allure.

Propriété privée.
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Éolienne Bollée

A la fin du 19e siècle, Honoré Picon, fils du fondateur de la marque « Amer Picon », fait édifier une éolienne dans le bas de son domaine Baritault pour exploiter une source toute proche.

Cette curieuse et magnifique éolienne était donc utilisée pour pomper l'eau du ruisseau et la remonter jusqu'au château d'eau du domaine Baritaud situé dans la tour "donjon", en contre-haut de la colline.

Construite en 1896 par Ernest-Sylvain Bollée, industriel au Mans, elle demeure une des seules éoliennes Bollée encore en élévation dans notre région. Formidable témoin du patrimoine industriel de cette époque, elle mériterait d’être sauvegardée et restaurée comme par exemple celle du château de Beauval à Bassens.

Propriété privée. Visible depuis les chemins alentours.
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Lavoir de la Marmette

Ce joli petit lavoir en pierre et sa source se trouvent au fond d'un vallon. La source vient alimenter le ruisseau de la Bouteronde qui au fil des millénaires a su creuser sa petite vallée pour aller se jeter dans la Pimpine.

La vallée de la Bouteronde est très isolée, dominée seulement par des châteaux ou des domaines: château Maillé, domaine de la Marmette, château Baritaud, château Carignan, Niort, château Léon...

Les habitants des propriétés alentours, principalement Maillé et la Marmette, venaient ainsi rincer leur linge à ce lavoir et chercher de l'eau potable à la source.

Accès public via le chemin de la Marmette ou les Allée de Lestonnac
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Passé le lavoir, suivre le sentier qui part à gauche (avant l'ancien portail)
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Arrivé à la route, la traverser et prendre le chemin goudronné en face
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Une fois la grande route atteinte, prendre à droite en empruntant le trottoir jusqu'à votre point de départ

Les Bons Enfants

Si aujourd’hui le centre du village de Fargues-Saint-Hilaire et son activité principale se concentrent le long de la route de Branne, il n’en a pas toujours été ainsi puisque le vieux bourg historique est lui situé plus au sud.

La route qui traverse le nouveau bourg de Fargues est elle très vieille, reprenant le tracé d’une voie antique venant de Bordeaux et pénétrant dans l’Entre-Deux-Mers d’ouest en est. Cet axe a naturellement attiré, surtout à partir du 19e siècle, de nombreux commerces.

Le toponyme “les Bons Enfants” que porte l’entrée de Fargues Saint-Hilaire venant de Bordeaux, est typique des 12e/13e siècles. Il évoque la possible existence ici d’une ancienne école gérée par des religieux pour les enfants pauvres ou orphelins; à moins que le lieu porte le nom d’une famille “Bonnefant” ayant vécu ici jadis…

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Arrivée