Ce grand circuit de 6,5km démarre dans le bourg actuel de Fargues-Saint-Hilaire et vous emmène faire le tour des grandes propriétés alentours, la plupart du temps le long de beaux chemins ombragés. Une partie du circuit passe sur le territoire de Carignan-de-Bordeaux afin de découvrir ses châteaux et leur vignoble.
Le point de départ du circuit se situe sur le parking derrière la pharmacie.
FEUILLE DE ROUTE
Chêne liège
Quel plaisir de trouver un chêne liège ici, au détour d’un chemin ! Si cette espèce est originaire du sud-ouest de l’Europe, il est aujourd’hui plutôt rare de la croiser en Gironde.
Le chêne liège peut vivre en général de 150 à 200 ans, voire exceptionnellement 800 ans. Celui de Fargues Saint-Hilaire doit avoir une bonne centaine d’années.
Cet arbre, parfois appelé le Corcier, le Surier ou Suve, est exploité pour son écorce qui fournit le liège. Le liège est un produit de faible densité, bon isolant thermique, acoustique et vibratoire, et résistant à l'eau grâce à la subérine qui imprègne les cellules. Il sert traditionnellement à fabriquer des bouchons ou peut être concassé en granulés et transformé en panneaux d'isolation.
Ferme de Laurent
Cette vieille ferme typique est idéalement placée, dominant les vastes champs dont elle avait l’exploitation à charge. Elle est située au croisement de vieux chemins, dont celui rejoignant Sainte-Raphine au nord, à la Tour de Fargues plus au sud, en passant par la fondation hospitalière de Saint-Jean-de-Jérusalem toute proche d’ici.
L’ensemble est classiquement composé d’une habitation et d’un bâtiment d’exploitation, tous deux bâtis en moellons. C’est aujourd’hui une propriété privée restaurée avec goût. Si depuis le début du 19e siècle l’endroit s’appelle “Laurent” du prénom d’un ancien exploitant, au 18e siècle le lieu était désigné comme “le verger”, indiquant une culture d’arbres fruitiers.
Château Maillé
Ce domaine qui abrite maintenant le collège catholique de Lestonnac, est connu depuis le 17e siècle, époque à laquelle il appartenait déjà au dénommé Maillé qui lui donna ainsi son nom.
Le château actuel date lui de 1870. Au début du 20e siècle, John-Henri Exshaw, le nouveau propriétaire issu d’une très vieille famille irlandaise, embellit le domaine en créant un magnifique parc comprenant vivier, grande serre, terrain de tennis, etc. Le château connut lui aussi une réfection intérieure qui en fit le plus beau et le plus luxueux de la commune.
En 1941 pendant la guerre où les distractions étaient rares, le parc de Maillé accueillait le dimanche une grande partie de la jeunesse communale qui venait s’y divertir.
En 1950, un violent incendie ravagea les combles qui furent entièrement détruits. Depuis le château n’a plus tout à fait la même allure.
Éolienne Bollée
A la fin du 19e siècle, Honoré Picon, fils du fondateur de la marque « Amer Picon », fait édifier une éolienne dans le bas de son domaine Baritault pour exploiter une source toute proche.
Cette curieuse et magnifique éolienne était donc utilisée pour pomper l'eau du ruisseau et la remonter jusqu'au château d'eau du domaine Baritaud situé dans la tour "donjon", en contre-haut de la colline.
Construite en 1896 par Ernest-Sylvain Bollée, industriel au Mans, elle demeure une des seules éoliennes Bollée encore en élévation dans notre région. Formidable témoin du patrimoine industriel de cette époque, elle mériterait d’être sauvegardée et restaurée comme par exemple celle du château de Beauval à Bassens.
Lavoir de la Marmette
Ce joli petit lavoir en pierre et sa source se trouvent au fond d'un vallon. La source vient alimenter le ruisseau de la Bouteronde qui au fil des millénaires a su creuser sa petite vallée pour aller se jeter dans la Pimpine.
La vallée de la Bouteronde est très isolée, dominée seulement par des châteaux ou des domaines: château Maillé, domaine de la Marmette, château Baritaud, château Carignan, Niort, château Léon...
Les habitants des propriétés alentours, principalement Maillé et la Marmette, venaient ainsi rincer leur linge à ce lavoir et chercher de l'eau potable à la source.
Les Bons Enfants
Si aujourd’hui le centre du village de Fargues-Saint-Hilaire et son activité principale se concentrent le long de la route de Branne, il n’en a pas toujours été ainsi puisque le vieux bourg historique est lui situé plus au sud.
La route qui traverse le nouveau bourg de Fargues est elle très vieille, reprenant le tracé d’une voie antique venant de Bordeaux et pénétrant dans l’Entre-Deux-Mers d’ouest en est. Cet axe a naturellement attiré, surtout à partir du 19e siècle, de nombreux commerces.
Le toponyme “les Bons Enfants” que porte l’entrée de Fargues Saint-Hilaire venant de Bordeaux, est typique des 12e/13e siècles. Il évoque la possible existence ici d’une ancienne école gérée par des religieux pour les enfants pauvres ou orphelins; à moins que le lieu porte le nom d’une famille “Bonnefant” ayant vécu ici jadis…