Partez à la rencontre du ruisseau de la Canterane que vous croiserez deux fois le long de ce circuit de 3,7km. Beaux chemins ombragés et petites routes de campagne sont au rendez-vous de cette balade à l'Est de Fargues-Saint-Hilaire.
Le départ du circuit se situe au lavoir en contrebas du cimetière.
FEUILLE DE ROUTE
Domaine de Malavau
Le domaine de Malavau est une propriété construite en hauteur, sur un petit mamelon enserré entre la vallée de la Canterane et un de ses affluents qui prend sa source dans la propriété. Près de cette source, le domaine possède un charmant petit lavoir privé.
Les bâtiments n’ont pas beaucoup changés depuis leur construction au début 19e siècle, mais le lieu devait déjà être occupé avant cette période.
Les contours du domaine forment une sorte d’enclave rattachée à Fargues-Saint-Hilaire sur les territoires de Lignan-de-Bordeaux et de Bonnetan. En effet, alors que la limite est de la commune suit scrupuleusement le lit du ruisseau de la Canterane du nord au sud, elle fait une exception ici en venant englober tout le domaine de Malavau. Cette exception a surement une explication historique, mais le mystère reste encore entier pour l’instant.
Pont de la Houlette
Comme beaucoup d’autres communes, les limites de territoire de Fargues-Saint-Hilaire sont calquées sur les cours d’eau. Au nord c’est la Laurence, à l’ouest la Bouteronde, au sud la Pimpine et à l’est la Canterane.
Franchir les cours d’eau au sec a donc toujours été une priorité pour les habitants de ce territoire. Ici, il faut franchir la Canterane qui prend sa source à Bonnetan. Si à l’origine les premiers ponts n’étaient que des planches de bois jetées par dessus les ruisseaux, le développement des véhicules de transport, notamment pour le commerce, ont obligé les hommes a inventer de nouvelles techniques de franchissement.
Le pont de la houlette que nous pouvons voir aujourd’hui, est un petit pont en pierre de taille datant du 20e siècle. Il est l’héritier de plusieurs pont construits ici à travers les siècles pour franchir le cours d’eau.
Ancien presbytère
Nous sommes ici au coeur de l’ancien village de Fargues Saint-Hilaire. En effet l’ancienne église romane se situait au milieu du cimetière actuel au bout de la rue, à quelques dizaines de mètres de là.
La grande maison au n°35 de la route des écoles est l’ancien presbytère, c’est à dire l’endroit où habitait le curé de la paroisse. C’est une belle bâtisse construite au 18e siècle en moellons comprenant plusieurs parties formant un “L” autour d’un jardin et d’une petite cour. Vu son emplacement et sa fonction, c’est surement l'un des plus vieux bâtiments de la commune encore debout.
A noter juste après le presbytère au bord de la route, une vieille pompe à bras fabriquée par la maison Briau et Compagnie de Tours vers le milieu du 20e siècle. Elle est en assez bon état cosmétique et mériterait d’être remise en fonction. Deux autres pompes identiques se trouvent à côté de la mairie, et à l’entrée du domaine de la Frayse.
Croix du cimetière
Le centre du village de Fargues-Saint-Hilaire a été pendant des siècles cantonné aux abords du cimetière où s’élevait l’ancienne église romane. Cette église qui présentait fissures et lézardes suite au tremblement de terre de 1759, fut rasée et reconstruite en 1846 à quelques centaines de mètres plus à l’ouest, sur son emplacement actuel.
On ne sait pas grand-chose de l’ancienne église romane. Elle était de petite dimension et située au milieu du cimetière à l’emplacement de la belle croix en pierre. Il n’en reste plus rien aujourd’hui. Seules la cloche (datée de 1760) et la vasque de marbre des fonds baptismaux (17e siècle) ont été récupérées et se trouvent maintenant dans la nouvelle église.
La croix de cimetière elle-même comporte des éléments récupérés de l’ancienne église. À noter que le haut de la croix n’est pas de même facture que son tronc.
Plus curieux encore, on trouve incrustée dans le mur de clôture du cimetière (côté route), une petite statuette décapitée, qui devait selon toute vraisemblance, se trouver dans l’ancienne église romane. Le personnage semble tenir dans sa main gauche un livre, élément typique des représentations de Saint-Hilaire de Poitiers.
D’après les rumeurs du village, le statuette aurait perdu sa tête dans les années 80 à cause d’adolescents qui se chamaillaient à proximité. De peur de se faire gronder, le fautif aurait jeté caché la tête qui n’a jamais été retrouvée depuis.