Ce petit circuit, largement faisable en moins d'une heure, a vocation de vous faire découvrir la nature et le patrimoine autour de la vallée de la Pimpine. En partant de l'étang des sources, vous découvrirez les bois couvrant les pentes abruptes de la vallée, puis l'ancienne voie ferrée devenue piste cyclable, et enfin le vieux bourg avec son église et sa ravissante petite place.
Près de l'étang des sources, ne loupez pas la zone humide. C'est un lieu magique qui offre un paysage de désolation aquatique d’où émergent des troncs d’arbres morts et des bosquets d’iris. Véritable réserve naturelle hébergeant des dizaines d’espèces différentes d’animaux et de végétaux, vous êtes sûrs d’y croiser un habitant des lieux, pour peu que vous soyez discret et patient.
Ce circuit est seulement piéton. Il n'est pas possible de le faire entièrement à vélo.
FEUILLE DE ROUTE
Étang des sources
Véritable havre de nature et de paix, ce long plan d’eau (près de 400m) fait le bonheur des pêcheurs et des promeneurs. Créé artificiellement dans les années 80, il s’étire de tout son long entre le ruisseau de la Pimpine et l’ancienne voie ferrée Bordeaux-Sauveterre, maintenant réhabilité en voie verte.
S’il est interdit de s’y baigner, il est par contre vivement conseillé de s’y promener à pied (vélos interdits), d’y pique-niquer ou d’y pêcher (demander la carte de pêche à la mairie). Si vous ne faites pas trop de bruit, vous croiserez peut-être tortues, grenouilles, canards, poules d’eau, oiseaux en tous genres et diverses espèces de poissons (truites, brochets, gardons, perches).
Château fort de La Mothe
Sur ce petit promontoire appelé Lamothe qui surplombe la vallée de la Pimpine, existait au Moyen-Âge un château fort maintenant disparu. Il datait au moins du XIIIe siècle, puisqu’en 1274 un petit seigneur nommé “Geraldus de La Mota” apparaît dans les textes.
Au Moyen-Age, Latresne, Cénac et Carignan forment une seigneurie originale érigée en «Captalat», dont le siège était le château fort de La Mothe.
Le château aurait été définitivement abandonné à la fin du XVe siècle, mais il en restait des vestiges assez conséquents jusqu'à la fin du XIXe siècle. Certaines découvertes laissent à penser que ce site particulier commandant la vallée de la Pimpine, aurait été aussi occupé à l’époque gallo-romaine et préhistorique.
Zone humide
C’est un lieu magique, une curiosité naturelle, le bayou de l’Entre-deux-Mers disent même certains! Cette zone humide coincée entre l’ancienne voie ferrée devenue voie verte et les coteaux abrupts, offre un paysage de désolation aquatique d’où émergent des troncs d’arbres morts et des bosquets d’iris. Ici passait un ancien bras de la Pimpine, aujourd’hui bloqué par le terrassement de l’ancienne voie ferrée; mais une source au pied des coteaux alimente toujours cette zone et l’inonde constamment.
Véritable réserve naturelle hébergeant des dizaines d’espèces différentes d’animaux et de végétaux, vous êtes sûrs d’y croiser un habitant des lieux, pour peu que vous soyez discret et patient. Les cris et les chants des oiseaux, des rongeurs et des batraciens se mélangent en une sorte de brouhaha envoûtant qui ne s’atténue qu’à l’approche de visiteurs indélicats. Devant ce spectacle exotique on ne serait presque pas surpris de croiser un alligator!
Vieux chêne
Le long d’un petit sentier serpentant au milieu des bois, pousse au bord du coteau un vieux chêne plusieurs fois centenaire. Son énorme tronc et ses branches larges et puissantes tranchent avec les autres arbres alentours.
Ce chêne pédonculé (ou Quercus Robur) est un arbre dont la durée de vie peut atteindre 1000 ans! Ses glands tombent lors de “la glandée” en automne et nourrissent des animaux de la forêt comme les écureuils ou les sangliers qui en raffolent.
De tout temps et dans toutes les civilisations, le chêne a été symbole de majesté, de sagesse, de puissance et de longévité.
La Pimpine
La Pimpine est une petite rivière qui prend sa source à Créon et vient se jeter dans la Garonne sur le territoire de Latresne. Avec un bassin versant d’une superficie de 51 km² dans l’Entre–Deux-Mers, la Pimpine parcourt 18 km au fond sa petite vallée, traversant le territoire des communes de Créon, Sadirac, Lignan, Cénac, Carignan-de-Bordeaux et Latresne.
Malgré son apparence actuelle de petit ruisseau, la Pimpine a dès l'antiquité été utilisée comme vecteur commercial pour acheminer la production locale vers la Garonne, puis vers Bordeaux. Latresne doit ainsi son implantation (et sans doute son nom) à la confluence de la Pimpine et de la Garonne.
Moulin du pont
Il existait autrefois à cet emplacement, entre le chemin de l’Estey et le ruisseau de la Pimpine, un vieux moulin à eau cité dans de nombreux textes historiques. Appelé moulin du pont, il était installé sur le cours de la Pimpine. Détruit au XXe siècle, il était un des trois moulins à eau construits sur le territoire de Latresne, avec celui du Castera et celui de la Mothe.
Le principe du moulin à eau, ou moulin hydraulique, est d'utiliser l'énergie mécanique produite par le courant d'un cours d'eau, en l'occurence ici la Pimpine, pour en général broyer des céréales avec des meules afin de produire de la farine. D’autres utilisations possibles des moulins à eau comprenaient des scieries, des foulons pour le textile ou des forges pour travailler le métal.
Ancienne fontaine
Dans le coude que forme le chemin de l’Estey à cet endroit se cache discrètement une ancienne source. Maintenant captée et maçonnée d’une manière peu heureuse, elle a servi comme fontaine à des générations de Latresnais qui venaient s’approvisionner en eau ici.
Au XIXe siècle, un foyer utilisait environ 20 litres d’eau par jour. Il fallait alors chercher l’eau au puits ou à la source la plus proche avec des seaux. L’eau ramenée ainsi devait servir pour toute la journée afin se laver, boire, faire la cuisine et laver le linge.
Église Saint-Aubin
Située à l’extrémité Est du vieux bourg, à mi-pente des coteaux, l’église Saint-Aubin domine la petite vallée de la Pimpine. Si les raisons de son implantation à cet endroit restent inexpliquées, ses origines anciennes sont attestées par le testament de Pierre de Latresne qui, en 1274, demande à y être enseveli au côté de son père.
Modeste église romane à l’origine, composée d’une seule nef et d’une abside semi-circulaire plus étroite, l’église a subi de nombreuses modifications au cours des siècles afin de répondre à l’accroissement de la population de la paroisse, notamment par l’ajout des deux bas-côtés au XVIIIe siècle et le remplacement du sanctuaire roman par une abside pentagonale plus vaste au XIXe siècle. Actuellement, les seuls témoins de l’époque romane, sont les murs de la nef en bel appareil.
L’insécurité qui régnait pendant la guerre de cent ans, incita les habitants à fortifier leur église pour la protéger et y trouver refuge en cas d’incident. C’est ainsi qu’au XIVe siècle, le clocher pignon d’origine fut transformé en une tour rectangulaire munie de deux meurtrières en façade. Au dessus de la nouvelle porte ogivale, fut plus tard placée une statue de Saint-Aubin, que l’on peut toujours admirer.
En 1891, le vieux cimetière qui entoure l’église étant jugé trop petit, la municipalité décide alors de le déplacer sur un terrain plus à l’Est. L’espace ainsi gagné est transformé en une place ombragée et l’ancien chemin de Citon est détourné pour passer au Sud de l’église.
Place Sainte-Quitterie
La place Sainte-Quitterie est sans doute le lieu le plus authentique du village de Latresne. C’est le coeur du vieux bourg, là où se trouve l’église Saint-Aubin, entourée de vieilles maisons typiques en pierres de taille et moellons, récemment restaurées.
La place était à l’origine en grande partie occupée par le cimetière qui entourait l’église et la route de Citon qui passait à gauche de l’église. A la fin du XIXe siècle, le cimetière fut transféré plus à l’Est, la route détournée au Sud et la place aménagée d’arbres et de bancs puis du monument aux morts après les deux guerres. On notera le vieux puits public situé au coin de la place, avec sa poulie, sa pompe et ses marches en pierre pour y accéder.
La place doit son nom à Sainte-Quitterie, jeune vierge de sang royal wisigoth, qui préféra mourir que de renier sa foi. Décapitée vers 472 dans le palais royal d'Aire-sur-l'Adour, elle porta, selon la légende, sa tête entre ses mains jusqu'au baptistère de la ville où se trouve une fontaine qui porte désormais son nom.
On peut contempler dans l’église de Latresne une remarquable statue en pierre de Sainte-Quitterie qui date du XIVe siècle, ainsi qu’un vitrail qui lui est dédié.
Vieux puits en pierre
Ce vieux et remarquable puits en pierre de taille situé dans un jardin privé nous évoque le temps pas si lointain où l'eau courante n'existait pas.
Au XIXe siècle, un foyer utilisait environ 20 litres d’eau par jour. Il fallait alors aller chercher l’eau au puits ou à la source la plus proche avec des seaux. L’eau ramenée ainsi devait servir pour toute la journée afin de se laver, boire, faire la cuisine et laver le linge.
Un puits servait généralement pour tout un quartier, mais il n’était pas rare qu’il faille des autorisations pour avoir le droit d’utiliser un puits privé. Si la plupart des domaines disposaient de leur propre puits, il existait également des sources et des puits publics où tout le monde pouvait venir se servir.
Moulin de Lamothe
Le vieux moulin à eau de Lamothe était encore debout il y a quelques années avant qu’il ne soit complètement détruit en 2010 pour construire un bassin de retenue d’eau. Seules quelques pierres et maçonneries sont encore visibles sur place. Il existait depuis le Moyen-Âge et dépendait du vieux château médiéval de Lamothe (aujourd’hui disparu) qui était situé au-dessus du moulin, sur l’éperon dominant la vallée de la Pimpine. C’était un des trois moulins à eau construits sur le territoire de Latresne, avec celui du Castera et celui du Pont.
Le principe du moulin à eau, ou moulin hydraulique, est d'utiliser l'énergie mécanique produite par le courant d'un cours d'eau, en l'occurence ici la Pimpine, pour le plus souvent broyer des céréales avec des meules afin de produire de la farine. D’autres utilisations possibles des moulins à eau comprenaient des scieries, des foulons pour le textile ou des forges pour travailler le métal.