Ce grand circuit de 12,8km vous fera faire le tour de Fargues-Saint-Hilaire en passant par Cénac et Carignan-de-Bordeaux, la plupart du temps sur de beaux chemins ombragés. Vous y découvrirez entre autres: le vieux bourg de Fargues, des arbres remarquables, des lavoirs, des châteaux, une ancienne voie ferrée, des grottes et bien d'autres surprises !
Ce circuit est réservé au cyclistes (VTT & VTC) car certains passages sur la route sont dangereux pour les piétons.
Son point départ se situe au parking des écoles.
Le circuit passe par la propriété privée de M. Dourneau (du point 23 au point 25) qui a gentiment accepté d'ouvrir ses chemins aux promeneurs. Nous vous demandons d'être respectueux des lieux, de dire bonjour et de ne pas s'approcher des habitations.
FEUILLE DE ROUTE

Ancienne mairie-école
La situation globale de l’enseignement primaire en France apparaît médiocre à la chute de l’Empire (abdication de Napoléon 1er en 1815), qui ne s’en est guère préoccupé.
C’est souvent, faute de mieux, dans le logement du maître que l’école s’installe ou dans un endroit abandonné de tous. Après la Révolution, les presbytères sont souvent mis à la disposition des municipalités, pour servir, tant au logement de l’instituteur, qu’à recevoir les élèves pendant la durée des leçons. Beaucoup de ces bâtiments utilisés pour la classe sont inadaptés et dépourvus de cour, de préau ou encore de toilettes.
Après la défaite de 1870 (guerre contre la Prusse), que l’opinion générale attribue à la supériorité de l’éducation primaire prussienne, l’École fait l’objet d’efforts particuliers afin d’être en mesure de préparer les futurs citoyens. La grande loi en matière de construction scolaires est promulguée le 1er juin 1878 et oblige les communes à construire des maisons d’écoles.
“Le terrain destiné à recevoir une école doit être central, bien aéré, d'un accès facile et sûr, éloigné de tout établissement bruyant, malsain ou dangereux, à 100 mètres au moins des cimetières actuels.”
L'école type de la 3ème République est constituée de la mairie au centre, en légère avancée de façade surmontée de la devise républicaine, des écoles de garçons et de filles de part et d'autre et du logement du maître à l'étage.
C’est ainsi que la commune de Fargues Saint-Hilaire se dote en 1874 d’un ensemble mairie-école.

Ancien moulin à vent
Il existait trois moulins sur la commune de Fargues-Saint-Hilaire, un à eau sur le ruisseau de la Canterane, et deux à vent. Ces moulins permettaient à la population essentiellement rurale de moudre leur production locale de blé pour produire de la farine.
Le moulin des écoles ou moulin rouge est le seul des deux moulins à vent à être visible et encore en élévation, bien qu’il soit difficile pour celui qui n’est pas au courant de se rendre compte que cette tour est bien un ancien moulin à vent.
Situé en hauteur, sur une ligne de crête, pour profiter au maximum des vents, ce moulin est un moulin tour: constitué d’une tour maçonnée en moellons, il était surmonté d’une toiture orientable dans le sens du vent, qui supportait des ailes fixées à un axe horizontal.
En 1865, Jean Richet, charpentier de moulins, vend le moulin et un lopin de terre à Jean Cassignard, tailleur de pierre. C’est certainement à cette époque que le moulin cessa
son activité, et que le nouveau propriétaire transforma le moulin en tour à créneaux et y accola une maison construite en pierres de tailles.

École privée Marie Rivier
L’école Marie Rivier est une école privée catholique fondée en 1858 par la congrégation de la Présentation de Marie.
Marie Rivier est née en 1768 à Montpezat en Ardèche. A l’âge de seize mois elle fait une chute qui la laisse infirme. Quatre ans plus tard, à force de prières de sa maman, Marie se remet soudain à marcher !
Dès lors, Marie n’a qu’un but : aider les plus démunis et parfaire l’éducation des jeunes filles, car l’éducation était alors réservée aux garçons.
En 1858, dix sœurs de la congrégation parties en périple pour Bordeaux quelques années plus tôt, s’installent finalement à Fargues-Saint-Hilaire. Madame De Ronceray, propriétaire du domaine du château Beauséjour, lègue aux Sœurs de la Présentation de Marie un bâtiment qu’elle a fait construire exprès pour leur permettre d’assurer l’école des jeunes filles dans de bonnes conditions.
Jusqu’en octobre 1905, date de la construction de l’école communale de filles, l’école tenue par les sœurs de la Présentation de Marie, assurera la classe aux jeunes filles de la commune.

Église Saint-Hilaire
L’église actuelle n’a été construite qu’en 1846 à quelques centaines de mètres de l’ancienne église romane, sur un terrain donné par les propriétaires du Château Beauséjour. Cette première église qui présentait fissures et lézardes suite au tremblement de terre de 1759, fut rasée et remplacée par le nouvel édifice. L’ancienne église se trouvait au milieu du cimetière. Une croix en marque encore l’emplacement.
Malgré sa date de construction relativement récente, la nouvelle église a subi plusieurs rénovations nécessaires suite aux nombreuses lézardes apparues sur les murs des bas-côtés et au plafond. En 1985, 60 micro-pieux sont enfoncés à 10 mètres de profondeur pour renforcer les fondations.
Cette église est dépourvue de toute référence au roman, au gothique ou au baroque. Elle est surtout remarquable par ses voûtes en trompe l’oeil. Seules la cloche (datée de 1760) et la vasque de marbre des fonds baptismaux (17e siècle) proviennent de l’ancienne église romane.

Ancien presbytère
Nous sommes ici au coeur de l’ancien village de Fargues Saint-Hilaire. En effet l’ancienne église romane se situait au milieu du cimetière actuel au bout de la rue, à quelques dizaines de mètres de là.
La grande maison au n°35 de la route des écoles est l’ancien presbytère, c’est à dire l’endroit où habitait le curé de la paroisse. C’est une belle bâtisse construite au 18e siècle en moellons comprenant plusieurs parties formant un “L” autour d’un jardin et d’une petite cour. Vu son emplacement et sa fonction, c’est surement l'un des plus vieux bâtiments de la commune encore debout.
A noter juste après le presbytère au bord de la route, une vieille pompe à bras fabriquée par la maison Briau et Compagnie de Tours vers le milieu du 20e siècle. Elle est en assez bon état cosmétique et mériterait d’être remise en fonction. Deux autres pompes identiques se trouvent à côté de la mairie, et à l’entrée du domaine de la Frayse.

Croix du cimetière
Le centre du village de Fargues-Saint-Hilaire a été pendant des siècles cantonné aux abords du cimetière où s’élevait l’ancienne église romane. Cette église qui présentait fissures et lézardes suite au tremblement de terre de 1759, fut rasée et reconstruite en 1846 à quelques centaines de mètres plus à l’ouest, sur son emplacement actuel.
On ne sait pas grand-chose de l’ancienne église romane. Elle était de petite dimension et située au milieu du cimetière à l’emplacement de la belle croix en pierre. Il n’en reste plus rien aujourd’hui. Seules la cloche (datée de 1760) et la vasque de marbre des fonds baptismaux (17e siècle) ont été récupérées et se trouvent maintenant dans la nouvelle église.
La croix de cimetière elle-même comporte des éléments récupérés de l’ancienne église. À noter que le haut de la croix n’est pas de même facture que son tronc.
Plus curieux encore, on trouve incrustée dans le mur de clôture du cimetière (côté route), une petite statuette décapitée, qui devait selon toute vraisemblance, se trouver dans l’ancienne église romane. Le personnage semble tenir dans sa main gauche un livre, élément typique des représentations de Saint-Hilaire de Poitiers.
D’après les rumeurs du village, le statuette aurait perdu sa tête dans les années 80 à cause d’adolescents qui se chamaillaient à proximité. De peur de se faire gronder, le fautif aurait jeté caché la tête qui n’a jamais été retrouvée depuis.

Domaine du Cruzeau
Le château de Cruzeau est une de ses maisons nobles bâtie au début du 19e siècle au milieu d’un vaste domaine, aujourd’hui encore largement préservé.
Avec ses quatre hectares de vignes, il est le dernier représentant des domaines viticoles qui existaient encore au siècle dernier à Fargues-Saint-Hilaire.

Moulin d'Escorgeboeuf
Le moulin d’Escorgeboeuf est un vieux moulin à eau qui existe depuis le 12e siècle, bien que les bâtiments actuels ne datent pas de cette époque. Il appartient alors aux moines de l’abbaye de La Sauve Majeur. Il est implanté en fond de vallon, sur le cours du ruisseau de Canterane qui vient se jeter dans la Pimpine un peu plus en aval. L’endroit est bucolique avec ses pentes couvertes de prairies, le vieux moulin et sa tour, et la Canterane qui serpente dans les prés.
Le nom du lieu “Escorgeboeuf” est pour le moins surprenant et reste un mystère encore aujourd’hui. L’explication la plus logique serait de penser à un endroit où on égorgeait les boeufs, une sorte d’abattoir… ou bien un incident où un boeuf aurait été égorgé par une bête sauvage et qui aurait marqué les esprits ? Mais la réalité toponymique est parfois plus compliquée. Prenons “Salleboeuf” par exemple, commune d’où la Canterane prend sa source. Le nom de ce village vient en fait de “salabove” qui signifie “le château de Bodo”.

Château Léon
Ce domaine, dont le nom à l’origine était Camelon, faisait partie intégrante du château Carignan et s’en est détaché à la suite de deux ventes successives peu avant la Révolution.
Le domaine d’origine, appelé communément « la ferme du château Léon », est composé de plusieurs bâtiments édifiés à diverses périodes du 18e siècle, organisés autour du logis du fermier: logement de domestiques, chai, cuvier, écurie, cour, puits…
Le vin produit grâce à l’exposition et à son terroir était de grande qualité. En 1874, le vignoble était au maximum de sa production et on y récoltait 300 hectolitres de majorité de vin rouge. Les propriétaires, trop à l’étroit dans leur demeure campagnarde, firent construire tout à côté, un château dans le style de l’époque. Terminé en 1890, il est maintenant appelé "château Léon".
Après plusieurs années d’abandon, il a été réhabilité en résidence composée de plusieurs appartements.

Château Carignan
Situé pratiquement en face de l'église, de l'autre côté du petit vallon creusé par un affluent de la Pimpine, ce château dont l'histoire remonte au moins au 13e siècle est sans doute à l'origine de la paroisse de Carignan. La situation du vieux bourg de Carignan et plus particulièrement de l'église est intimement liée à l'histoire du premier château de Carignan.
Ainsi les premiers seigneurs de Carignan s'établirent à la Motte Verte, sur une hauteur surplombant cette petite vallée, pratiquement dans l'axe de l'église, à quelques centaines de mètres au nord du château actuel. Vers le 15e siècle, le seigneur Raymond de Canteloup, alors propriétaire du château Carignan (appelé alors Talence) et du château Canteloup dans la même commune, décide de faire réparer son château de Camarsac alors tombé en ruine pour y habiter. A cette occasion il donna à bail le 13 janvier 1418 à Bernard Dailhan, "la maison noble de Talence avec une tour et entourée de murailles".
La fin de la guerre de cent ans allait être néfaste à Raymond de Canteloup. Après le départ des Anglais dont il était l'allié, le roi Charles VII lui confisqua son château et le donna à Pothon de Xaintrailles, un de ses plus vaillants capitaines, compagnon d'arme de Jeanne d'Arc.
Au 16e siècle, après plusieurs changements de propriétaires, d'importants travaux furent entrepris sur le château actuel, notamment pour agrandir le côté est. En 1814, le château fut acheté par le marquis de Casapalacio et subit une réfection complète car il était en piteux état. C'est à cette époque que les armoiries du marquis furent ajoutées au dessus de la porte d'entrée de la tour de la cour intérieure.
En 1892 le château fut acheté par Honoré Picon, fils de Gaëtan Picon, fondateur de la marque « Amer Picon ». Le château fut entièrement rénové et agrandi par l’addition d’une orangerie, un nouveau cuvier et des chais. A cette époque, le château prit définitivement le nom de Château Carignan.
Depuis plusieurs propriétaires se sont succédés : Louis Gonfreville, André Abadie, Philippe Pieraerts et aujourd’hui Andy Lench.
Le château est sans aucun doute le plus beau monument de Carignan-de-Bordeaux et aussi le plus emblématique, puisque que grâce à son excellent vin, le nom « Carignan » fait le tour du monde.
A noter que le château possédait un moulin à eau sur le ruisseau de la Bouteronde, aujourd’hui très ruiné, et un pigeonnier qui lui est par contre toujours en très bon état, y compris son aménagement intérieur.

Lavoir de la Marmette
Ce joli petit lavoir en pierre et sa source se trouvent au fond d'un vallon. La source vient alimenter le ruisseau de la Bouteronde qui au fil des millénaires a su creuser sa petite vallée pour aller se jeter dans la Pimpine.
La vallée de la Bouteronde est très isolée, dominée seulement par des châteaux ou des domaines: château Maillé, domaine de la Marmette, château Baritaud, château Carignan, Niort, château Léon...
Les habitants des propriétés alentours, principalement Maillé et la Marmette, venaient ainsi rincer leur linge à ce lavoir et chercher de l'eau potable à la source.