Le quartier Béteille, qui regroupe une part importante de la population de Bouliac, est le lieu de résidence de l'état-major de la deuxième légion de gendarmerie mobile. Décidée dans les années 1960, cette caserne est achevée au début des années 70. Son appellation rend hommage au général Béteille qui, à la tête d’un escadron de la gendarmerie impériale, s’illustra durant les campagnes d’Italie, d’Egypte, d’Allemagne et d’Espagne de Napoléon Bonaparte.
Autrefois, cette zone était occupée par plusieurs constructions, dont la plus imposante était le château de Bouliac ou château de l’Ange. Ce nom vient du fait que près du château se trouvait une vieille fontaine ornée d’une pierre sculptée représentant un ange. Le château, construit en 1869, était entouré d’un vaste parc et dominait le vallon qui sépare Bouliac de Floirac.
En 1940 la propriété est réquisitionnée par la marine allemande pour y installer une tourelle sur une terrasse afin de mitrailler les avions anglais qui partent bombarder la base sous marine de Bordeaux. En août 1944, devant l’avancée des alliés, les allemands se retirent et font sauter le château dont les caves étaient remplies de munitions. L’énorme explosion envoya des débris dans toute la commune, soufflant les vitraux de l’église et ne laissant du château que des ruines.
En 1954, l’ORTF achète le domaine pour y implanter un émetteur, puis revend 23 hectares à la gendarmerie nationale qui s’y installe en 1971.
Le quartier Béteille est le seul quartier d'immeuble de Bouliac, commune résidentielle exclusivement pavillonnaire.
- - Block Christian (2001). Commune de Bouliac. In: "Le patrimoine des communes de France - Aquitaine". Flohic Editions, 683-689
- - Thomas Danièle, (1993). "Maisons de campagne à Bouliac et Latresne de 1750 à 1880". Université Bordeaux III.
- - Francis Cochain pour les anciennes cartes postales.
- - Claude Simounet. Histoires de Bouliac (http://www.histoires-de-bouliac.net/)